une 4xposition . laurent ramade
une 4xposition . laurent ramade

une 4xposition . laurent ramade

Quatrième édition de ce projet numérique que nous avons initié en 2018, Une 4xposition se donne pour ligne directrice d’exposer six artistes pendant six semaines d’affilée, à raison d’une photographie par semaine — soit : un.e photographe présenté.e chaque semaine, à qui nous demandons de faire un « état des lieux » de son travail à l’instant t à travers un cliché unique. Libre à elle ou à lui d’accompagner l’image d’une explication, d’un texte, ou seulement d’un titre : le désir que nous avons est de réunir six visions, sans imposer un thème précis mais avec l’intuition que sans se connaître, ni s’être concertées, ces six images auront des choses à se dire, se répondront peut-être, voire se complèteront.


échos


laurent ramade

Laurent Ramade réside à Nice.

« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours dessiné…

Ce n’était pas des moments privilégiés ou cadrés, mais une manière de rythmer la journée, à l’école, en cours, en parlant au téléphone, en regardant des films…

Très vite, je me suis aussi intéressé à la photographie, avec une inclination particulière pour la lomographie et les toys caméras.

Ce qui m’intéresse dans la représentation, c’est à la fois un certain minimalisme et l’ébauche du geste. J’ai toujours préféré l’esquisse au tableau final. Il me semble que c’est là que parfois la vérité affleure, nue, un peu maladroite peut-être, mais pas encore drapée de la technique et des conventions artistiques et sociales du moment. 

Pessimiste enjoué, le dessin me permet à la fois de conserver une part d’enfance et de créer des personnages où transparaissent le grotesque, la vanité, une tendre cruauté et je l’espère un peu de poésie.

Pour la photographie, l’idée reste la même.
Des petits formats, pour inviter l’observateur à s’approcher, à « s’immerger » dans l’image.
Pas de composition complexe ou de mise en scène sophistiquée, là encore, une certaine frugalité invite chacun à la réflexion.

De la matière, du grain et des lignes, flirtant avec l’abstraction.
Une forme de Zen où l’image est une simple invitation à l’introspection, un trou de serrure où l’on colle son œil, une mélodie légère mais entêtante, un titre de transport pour un voyage de quelques minutes. »