Public Averti a fêté ses cinq ans en 2020, en accord avec l’épidémie qui l’annulait. C’est-à-dire qu’il ne s’y est pas passé, artistiquement, grand chose. Pas par manque d’envie, non. Plutôt à cause d’un trop plein d’informations sur les médias et les réseaux sociaux qui venait s’opposer à l’impossibilité de contacts réels entre nous, artistes, spectateur.rice.s, visiteur.se.s, lecteur.rice.s, etc.
Pauline et moi avons résumé à la fois cette lacune et cette indigestion dans une série que nous avons intitulée Nocturne.
Il y était question de changer notre manière de voir les choses, puisque le nouveau monde annoncé au printemps n’existerait jamais.
Il n’empêche que l’année s’est terminée différemment des précédentes années, et que l’actuelle s’ouvre, elle aussi, différemment. Nous en avons conscience, parfois intuitivement, parfois subtilement, et dans notre cas de manière suffisamment affirmée pour avoir envie d’en modifier la nomenclature.
202.1, c’est une année « 1 » en quelque sorte, comme 2020 a représenté, nous l’avons écrit, une année « 0 » pour * Public Averti.
202.1, c’est aussi la promesse d’un renouveau.
Nous y perdons l’astérisque qui nous accompagnait jusque là, une légèreté un peu abstraite qui n’est plus de mise à l’aube de cette nouvelle ère.
Ce que nous y gagnons, c’est un nouvel horizon que, nous l’espérons, vous accepterez d’envisager avec nous.
Pauline Sauveur . Laurent Herrou . janvier 202.1
laurent herrou
écrit et publie depuis 2000. Après trois années à Bruxelles, il vit actuellement sur l’île d’Oléron.
Reconnu dans le domaine de l’autofiction (Les enjeux de la chair dans l’écriture autofictionnelle, EME Editions, 2017, Louvain-La-Neuve), son travail interroge tout autant le quotidien que le geste d’écrire lui-même, ses rites, sa nécessité, son impératif.
pauline sauveur
mêle écriture, installation et photographie dans des projets hybrides et poétiques, afin de questionner le quotidien, l’intimité, la relation au corps, à l’espace et au territoire.
Ses livres sont publiés en littérature générale et jeunesse.
Ses projets ont parfois des noms curieux : Arpenter c’est peut-être le verbe, Le petit déjeuner, Les chaises sont des fenêtres comme les autres…
Elle est également architecte conseillère et intervient dans le cadre d’actions de sensibilisation à l’architecture, au patrimoine, au paysage.
Ils ont fondé le collectif public averti en 2015. Ils organisent régulièrement le cycle de lectures Klaxon et des expositions physiques ou numériques avec de nombreux artistes: automne, une 3xposition, notamment en collaboration avec des éditeurs et des structures culturelles, les éditions Éléments de langage à Bruxelles, les éditions Conspiration et la galerie Graphem à Paris, Oléron face à NY à Oléron, La Station à Nice, ou la galerie Indigo à la Charité sur Loire.