Quatrième édition de ce projet numérique que nous avons initié en 2018, Une 4xposition se donne pour ligne directrice d’exposer six artistes pendant six semaines d’affilée, à raison d’une photographie par semaine — soit : un.e photographe présenté.e chaque semaine, à qui nous demandons de faire un « état des lieux » de son travail à l’instant t à travers un cliché unique. Libre à elle ou à lui d’accompagner l’image d’une explication, d’un texte, ou seulement d’un titre : le désir que nous avons est de réunir six visions, sans imposer un thème précis mais avec l’intuition que sans se connaître, ni s’être concertées, ces six images auront des choses à se dire, se répondront peut-être, voire se complèteront.
lo que la mente olvida, las cicatrices siguen recordando *
* « les cicatrices rappellent ce que l’esprit oublie » est le titre de la série dont est issue la photographie
« This photo is a result of Valentina’s inner journey of self-recognition in order to understand the causes of her alopecia areata (sudden hair loss) and her healing process. This exploration leads her to investigate and face traumas that she experienced in her childhood, as well as situations that marked her and left scars on her psyche; Wounds that are not fully healed. These memories that haunt her adulthood become cornerstones when it comes to directing her healing process.
In this journey, she rediscovers her inner child and the complex events that she experienced in her childhood; the attack of a dog that devours her legs and a suicide attempt in her adolescence. During this search she recognizes her power animal; the horse, with whom she begins to ride towards the most intimate of her being and who escorts her in her healing process. »
« Cette photographie est une résultante du voyage intérieur de Valentina vers une reconnaissance de soi, afin qu’elle puisse comprendre les causes de son alopécie (la perte soudaine de ses cheveux) et son processus de guérison. Cette exploration l’a conduite à rechercher et à affronter les traumatismes subis dans son enfance ainsi que les situations qui l’ont marquée et ont laissé des cicatrices sur sa psyché, blessures qui n’ont pas été totalement guéries. Ces souvenirs qui hantent sa vie d’adulte sont devenus la clé de voûte de sa guérison.
À travers cette plongée intime, Valentina redécouvre son enfant intérieur et les événements complexes qu’elle a traversés plus jeune : l’attaque d’un chien notamment, qui a dévoré ses jambes, et une tentative de suicide lors de son adolescence. Elle met en évidence l’animal-totem qui la guide, et dont elle puise la force : le cheval, avec lequel elle galope vers son être le plus profond et qui l’accompagne dans son processus de guérison. »
Lien vers la vidéo : lo que la mente olvida, las cicatrices siguen recordando.
carla yovane
« To explore the human condition and its various nuances has been the center and primary motivation of my work. Specifically, experiences and relationships that dialogue with concerns about the body, gender, loneliness, intimacy and psychology, operating many times from my own intuition in search of answers to my own doubts and fears. In this discipline, photography, the place where you observe turns out to be key: from subjectivity, desire, from what we are, we know and we would like to know.
To me, photography intensifies the relationship we have with others, stressing and reactivating the constant and inescapable game with transversal themes that are present in our human experience. As a visual artist, my purpose is to create photographic and audiovisual projects that reveal the experience of my feelings and thoughts on realities that are mostly hidden in our society in our daily basis. Most of my inspiration and creative process comes from my field work as a social psychologist while working with communities or individuals that are directly involved with the themes that I am researching. »
« Explorer la condition humaine et ses différentes nuances a été le centre et le point de départ de mon travail. Plus spécifiquement : les expériences et les relations qui entretiennent un dialogue avec les problématiques du corps, du genre, de la solitude, de l’intimité et de la psychologie, en recherchant à partir de mes propres intuitions des réponses à mes propres doutes et craintes. Dans cette discipline photographique, le point de vue de l’observateur est la clé : depuis sa propre subjectivité, son désir, depuis ce que nous sommes, ce que nous savons et ce que nous voudrions savoir.
Pour moi, la photographie exacerbe la relation que nous avons avec l’autre, en réactivant en permanence le jeu constant et inexorable qui existe avec les thèmes récurrents qui traversent l’expérience humaine. En tant qu’artiste visuel, mon but est de créer des projets photographiques et audiovisuels qui mettent en évidence mes sentiments et mes pensées à propos de réalités qui sont la plupart du temps masquées dans nos sociétés et dans nos vies quotidiennes. Je puise mon inspiration et le processus créatif qui s’ensuit au cœur de mon activité professionnelle, en tant que psychosociologue, en travaillant avec des communautés ou des individus directement en rapport avec mes thèmes de recherche. »
Carla Yovane Pérez (1979).
Psychologist, photographer and audiovisual producer from Santiago, Chile.
Member of Womenphotograph, Diversifyphoto and Fotofeminas.
Candidate to the Master´s Degree in Research and Image Creation at Finis Terrae University.
Recently launched her book “Waltz Time” by Haiken Ediciones and had photography exhibitions at Espacio 218, Matucana 100 in Santiago, Chile and at CDF Montevideo, Uruguay.
Currently working on her photography book “Scars keep remembering what the mind forgets” to be released on April 2023.
Won Best Photograph in “Daily Life” Category in FotoPrensa Chile and Third Place in the photography series category in Fotógrafas Latam (2019) and best Portfolio FIFV (International Photography Festival Valparaiso, Chile) 2018.
Her work has been exhibited at the photography festivals : FotoLimo, Image Singuliéres and Mois de la Photo Off, among others. She has participated in the collective exhibitions “A que distancia miramos la diferencia?” at Contemporary Museum of Art Santiago, Chile and “The Family of No Man” curated by Cosmos Arles Books, Les Recontres de la Photographie, Arles, France (2018) among others. Recently attended the “MUFF” Caminos Conjuntos residency program held by the Center of Photography Montevideo, Uruguay.
Audiovisual producer and director with Claudio Albarrán of the short documentary “Until the last Drop” and “Fake the Island”.
Her work has been published in national and international magazines and press.
Her instagram.