Sixième et dernière édition de ce projet numérique que nous avons initié en 2018, Une Ex6osition se donne pour ligne directrice d’exposer six artistes pendant six semaines d’affilée, à raison d’une photographie par semaine — soit : un.e photographe présenté.e chaque semaine, à qui nous demandons de faire un « état des lieux » de son travail à l’instant t à travers un cliché unique. Libre à elle ou lui d’accompagner l’image d’une explication, d’un texte, ou seulement d’un titre : le désir que nous avons est de réunir six visions, sans imposer un thème précis mais avec l’intuition que sans se connaître, ni s’être concertées, ces six images auront des choses à se dire, se répondront peut-être, voire se complèteront.
happy birthday
Je suis une sculptrice qui explore les dynamiques plus larges du pouvoir politique à travers le langage visuel du quotidien.
phoebe russell
phoebe russell
I’m a sculptor exploring broader political power dynamics through the visual language of the everyday. Using signifiers of Britishness – such as woodchip wallpaper, bird scarers, military horse manure – I challenge traditional notions of authority, ownership, and belonging, drawing attention to the political undercurrents embedded in the domestic sphere and the architectures that surround us.
Photography has always been part of my practice, to varying degrees. As a teenager, my grandfather gave me his old 35mm camera, and for years I devoted myself to street photography using that camera. The practice of looking, seeing, and rapidly creating compositions from the spaces around me fostered a fascination with the ways in which our external environment reflects and reinforces state imposed hierarchies.
My sculptural work today often begins with photography and observation. I use my phone camera to capture moments, materials, compositions and objects that resonate with these themes, offering a glimpse into how the mundane can carry weight in conversations about structures of power. The photographs are instinctive, I then refer back to them and recontextualise their imagery in my sculptures. More recently, I have been experimenting with presenting my photography in its own right.
I am currently completing a BA in Fine Art at The Slade, UCL, graduating in 2025.
Je suis une sculptrice qui explore les dynamiques plus larges du pouvoir politique à travers le langage visuel du quotidien. En utilisant des signifiants de l’identité britannique – comme le papier peint en copeaux de bois, les épouvantails, le fumier de cheval militaire – je remets en question les notions traditionnelles d’autorité, de propriété et d’appartenance, en attirant l’attention sur les courants politiques sous-jacents, ancrés dans la sphère domestique et les architectures qui nous entourent.
La photographie a toujours fait partie de ma pratique, à des degrés divers. Lorsque j’étais adolescente, mon grand-père m’a donné son vieil appareil photo 35 mm, et pendant des années, je me suis consacrée à la photographie de rue avec cet appareil. La pratique de regarder, d’observer et de créer rapidement des compositions à partir des espaces qui m’entourent a nourri ma fascination pour la manière dont notre environnement extérieur reflète et renforce les hiérarchies imposées par l’État.
Actuellement, mon travail de sculpture commence souvent par la photographie et l’observation. J’utilise l’appareil photo de mon téléphone pour capturer des moments, des matériaux, des compositions et des objets qui résonnent avec ces thèmes, offrant un aperçu de la façon dont le banal peut avoir du poids dans les conversations sur les structures du pouvoir. Mes photographies sont instinctives, je m’y réfère ensuite et recontextualise leur imagerie dans mes sculptures. Plus récemment, j’ai expérimenté la présentation de ma photographie à part entière.
Je termine actuellement une licence en beaux-arts à la Slade School – UCL, l’University College de Londres, afin de passer mon diplôme en 2025.
(traduction : Pauline Sauveur)
instagram : https://www.instagram.com/phrussell/