Sixième et dernière édition de ce projet numérique que nous avons initié en 2018, Une Ex6osition se donne pour ligne directrice d’exposer six artistes pendant six semaines d’affilée, à raison d’une photographie par semaine — soit : un.e photographe présenté.e chaque semaine, à qui nous demandons de faire un « état des lieux » de son travail à l’instant t à travers un cliché unique. Libre à elle ou lui d’accompagner l’image d’une explication, d’un texte, ou seulement d’un titre : le désir que nous avons est de réunir six visions, sans imposer un thème précis mais avec l’intuition que sans se connaître, ni s’être concertées, ces six images auront des choses à se dire, se répondront peut-être, voire se complèteront.
Birds of the Forbidden City
dylan knight
My name is Dylan Knight. l’m currently based in Providence, Rhode Island. I began photographing in my late teens after picking up an entry-level Canon, initially just wanting to take photos of some clothes that I wore and scenes around my home which caught my eye.
Over time, I found that photography had become a deep medium for expression.
At 21, I moved to the hutongs (traditional alleyways) of Beijing, China, where I would live for the next decade. I was moved by the ancient neighborhoods and communities I called home, yet pained by the rapid push toward modernization that threatened them. Timeless buildings, crafts, art, and ways of life around me which I felt so deeply for were met with bulldozers, to be replaced with clinical shopping malls and luxury car dealerships seemingly overnight.
During my years there, I was struck by a deep awareness of impermanence, and I struggled to reconcile the passage of timeknowing that with it, not only does the undesirable fade, but so too does all that is beautiful and good.
lt is this duality which guides my work – the understanding that beauty and impermanence are not only inseparable, but that they give rise to one another. These photos are my attempt to honor this balance.
Je m’appelle Dylan Knight. Je vis actuellement à Providence, dans le Rhode Island. J’ai commencé à photographier à la fin de mon adolescence après avoir acheté un Canon d’entrée de gamme, souhaitant au départ simplement prendre des photos de certains vêtements que je portais et de scènes autour de ma maison qui attiraient mon attention. Au fil du temps, j’ai découvert que la photographie était devenue un moyen d’expression profond.
À 21 ans, j’ai déménagé dans les hutongs (ruelles traditionnelles) de Pékin, en Chine, où j’allais vivre pendant la décennie suivante. J’étais ému par les communautés et les anciens quartiers que j’appelais chez moi, mais également peiné par la poussée rapide vers la modernisation qui les menaçait. Les bâtiments intemporels, l’artisanat, l’art et les modes de vie qui m’entouraient et pour lesquels je ressentais tant de sympathie étaient confrontés aux bulldozers, pour être remplacés du jour au lendemain par des centres commerciaux aseptisés et des concessionnaires de voitures de luxe.
Au cours de mes années là-bas, j’ai été frappé par une profonde conscience de l’impermanence, et j’ai lutté pour me réconcilier avec le passage du temps, sachant qu’avec lui, non seulement l’indésirable disparaît, mais aussi tout ce qui est beau et bon.
C’est cette dualité qui guide mon travail – la compréhension que la beauté et l’impermanence sont non seulement inséparables, mais qu’elles se donnent naissance l’une à l’autre. Ces photos sont ma tentative d’honorer cet équilibre.
(traduction : Pauline Sauveur)
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